Dhanurâsana : La posture de l’Arc

 » La vie est un arc qui se tend à chaque expérience
le Yoga est la flèche qui indique la voie
« .

Arjuna dans le  » Mahâbhârata ( Epopée de la mythologie Indoue)


Dhanurâ: l’arc
Asana : la posture

C’est une posture d’extension , dynamique et énergisante, avec l’ouverture du coeur par la présence du souffle.

Dhanurâsana se réfère mythologiquement à l’arc de Shiva et incarne les qualités de vertu , de vérité, d’endurance et de courage. elle conduit à une meilleure concentration et à trouver la juste intensité , l’effort juste et adéquat pour atteindre la cible . Mais une fois la flèche lancée , le résultat ne nous appartient plus.

Dans la posture installée, le corps prend la forme d’un arc tendu dont les bras , inertes, représentent la corde, et la ligne courbes des épaules aux pieds, l’arc proprement dit.

Dhanurâsana stimule l’énergie au niveau de la cage thoracique, agit sur les viscères de par la pression sur le nombril, et soulage le pincement des disques intervertébraux . Comme le feu purificateur, en augmentant le feu gastrique, elle permet d’éliminer des airs, des liquides et des solides dans le corps, et les pensées parasites.

L’effort musculaire est surtout important au niveau des fessiers , des cuisses, des quadriceps et bien sûr du dos .

L’extension lombaire passive et active à la fois, permet de doser précisément la stimulation de la base de la colonne vertébrale. Le pubis est poussé sur le sol, les fessiers contactés pour tirer le bassin vers l’arrière.

🌟 Les bienfaits de la posture :

. Elle redonne de la souplesse et de la tonicité à la colonne vertébrale,

. Elle régénère les disques intervertébraux,

. Elle stimule le plexus solaire,

. Elle permet un massages des organes internes (foie, pancréas,estomac,reins),

. Elle ouvre la cage thoracique,

. Elle libère le blocage des épaules,

. Elle régularise les glandes surrénales et de la thyroïde .

🌟 Tendre , détendre et atteindre le coeur de cible .

Donner du sens à la pratique de l’asana, sans rentrer dans des détails anatomiques ou techniques.

Ne pas se laisser ébranler ou disperser , mais au contraire rester ancrer, centrer en une seule direction et se laisser porter par la posture,par le souffle, sans effort, et à cet instant commence l’état de yoga.🙏

Namasté

Garudâsana : La poste de l’Aigle

La posture de l’Aigle, ou de Garuda – Garudâsana – , est un grand classique du Yoga, mais peu pratiquée.

L’aigle est un animal sacré pour les Indoues car il transporte le Dieu Vishnou. Garuda est un oiseau qui maintient un lien entre la terre et le ciel.


« Garuda ferme les circuits énergétiques, tant du bas que du haut. Elle réduit l’amplitude respiratoire par la position des bras. Elle favorise une montée de l’énergie des plans subtils du pratiquant vers les sphères supérieures au-dessus de lui. » (Roger Clerc Revue Française de Yoga)


Dans la mythologie hindoue Garuda est le roi des Oiseaux. Il est le vâhana (véhicule) de Vishnou, le dieu de la stabilité du monde (qui entretient, sauve et protège toute vie), et aide avec enthousiasme l’humanité à combattre les démons. On représente souvent Garuda avec le corps doré, un visage blanc, des ailes rouges, un bec d’aigle et une couronne sur la tête.

Il s’agit bien d’établir un lien direct entre l’énergie du pratiquant et l’énergie cosmique , d’où l’intérêt de la posture.

Pour réaliser cet équilibre, prendre appui sur une jambe. Croiser l’autre complètement par-dessus la cuisse pour pouvoir, en pliant le genou, passer le mollet en arrière de la jambe d’appui, le pied s’agrippant à l’intérieur de cette dernière. Mettre le bassin en place pour asseoir le buste verticalement. En pliant le coude du côté de la jambe d’appui, placer son avant-bras dans l’axe du visage. Enfin replier l’autre bras sous le coude, les deux avant-bras enlacés, les doigts pointés vers le haut. Pour stabiliser l’équilibre et l’ancrage installer Mula-Bandha. Cela permet d’élever l’énergie vers le haut, tout en ayant plus de stabilité, de tonus et d’ancrage dans la posture.

Une posture harmonieuse en équilibre sur une jambe, qui calme et harmonise le mental.

Elle tonifie les muscles de la jambe d’appui. Mais aussi, en tant qu’équilibre, le dos bien droit, elle érige tout le corps vers le ciel. Fermant les circuits énergétiques, tant du bas que du haut, et réduisant l’amplitude respiratoire par la position des bras, elle favorise une montée de l’énergie des plans subtils du pratiquant vers les sphères supérieures au-dessus de lui. La flamme ne suggère-t-elle pas cette purification et cette transformation pour s’élever? Et l’aigle n’est-il pas cet oiseau royal des grandes altitudes?

Garudâsana ouvre les articulations majeures (chevilles, genoux, hanches, poignets, coudes et épaules) et permet un meilleur drainage lymphatique.

Elle renforce l’équilibre, la coordination, améliore la stabilité au niveau des jambes et des pieds.
Elle assouplit et tonifie mollets, cuisses, hanches, genoux, chevilles…
Elle détend les épaules, coudes, poignets…
Renforce les muscles du haut du dos.
Posture de compression, Garudâsana fournit du sang frais au système reproductif et aux organes sexuels, ainsi qu’aux reins.
Favorise l’ancrage, le recentrage (sur soi) et augmente ainsi la concentration.

Belle pratique et prenez grand soin de vous. Namasté 😊✨

Katikâsana : Posture du guetteur dorsal



L’appui sur les bras, rite de passage vers la liberté.

Lorsque l’on prend la posture du guetteur, tous les muscles s’unissent pour tendre le corps en appui sur les orteils au-dessus du sol : distance et contact au sol, dans un combat pour trouver la respiration juste, symbolisent l’effort du yogi . L’appui sur les bras réussi , est maîtrise de soi et libération.

« A la lumière de la Revue Française de Yoga »

LE GUETTEUR : sa symbolique


💫La ceinture scapulaire « l’ego »

C’est l’effort que nous exigeons de notre ceinture scapulaire qui retient en premier notre attention. Or s’il est une région de notre corps où la tension soit habituelle, c’est bien celle–ci. Tout se passe comme si cette ceinture était sous tension jour et nuit, il est rare que nous parvenions à y retrouver une détente vraie et durable. On pourrait penser que dans ces conditions, cette région devrait être très développée, forte, capable de produire un effort puissant et prolongé. Or il n’en est malheureusement rien (sauf probablement chez quelques sportifs qui cultivent cette partie de leur musculature) nous notons au contraire une alliance de tension et de faiblesse. Et c’est le signe tangible d’une réalité psychologique fondamentale: toute tension fausse se traduit par une faiblesse. Ce qui reste indéfiniment tendu dans nos épaules, ce ne sont pas seulement nos muscles, c’est notre personne, notre système nerveux, nos angoisses. Nous disons que cette tension est » fausse » parce qu’elle n’est exigée ni par l’action à faire ni par le résultat à produire, elle ne provient que de notre anxiété, elle n’est qu’un symptôme d’une difficulté psychologique. Du point de vue qui nous occupe, pratique d’un âsana, elle est donc fausse. Mais il est évident que cette fausseté encombre également de nombreux autres secteurs de notre existence.

💫La ceinture abdominale le » hara »

L’effort du guetteur est tout aussi intense au niveau de la ceinture abdominale. Il ne suffit pas que les bras tendus maintiennent nos épaules et notre thorax à une certaine distance du sol, il faut encore combattre la propension de notre abdomen à s’alourdir vers le sol et à entraîner une cambrure lombaire à laquelle nous ne sommes que trop enclins.Il arrive fréquemment, il est vrai, que le souci de soulever l’abdomen conduise au contraire à soulever les fesses vers le plafond dans la posture du « chien qui s’étire », ce qui n’est pas mieux. C’est toute l’histoire des ventres mous qui encombrent les fières populations de nos civilisations avancées. Toute perte d’identité, tout manque de confiance en soi vident notre centre vital de sa force. Trop de gens vivent à longueur d’année avec un ventre désespérément mou et des épaules désespérément dures ! Ce n’est pas tant une question de kilos en trop dans nos viscères, c’est plutôt notre attitude intérieure vis-à-vis de nos devoirs à accomplir, de nos obstacles à franchir et de nos luttes en général. Il nous faut faire un effort pour tenir notre abdomen et décambrer et cet effort ne doit pas contrarier la justesse de notre geste respiratoire, alors que celui-ci doit trouver sa place précisément dans le centre vital. Au début, cela nous parait être la quadrature du cercle!
L’effort au niveau des épaules contrarie la respiration haute, l’effort au niveau de l’abdomen contrarie la respiration abdominale: c’est l’horreur Grâce à Dieu, notre pratique nous permettra de découvrir qu’il est possible de maintenir une respiration juste et paisible au sein même d’un effort important de la ceinture abdominale. L’entraînement postural est nécessaire, bien sûr, mais c’est surtout l’apaisement dans la tête qui importe.
Or, ô paradoxe consentir à cet effort, fût-il douloureux, consentir à affronter une perte d’autonomie humaine (si insupportable instinctivement) c’est faire acte de liberté. Retrouver notre autonomie respiratoire au sein de notre effort, c’est éprouver cette liberté en acte.

💫Distance et union dans le combat

Il ne serait pas faux d’établir un rapprochement entre les postures d’appui sur les mains et le combat corps à corps. Pour imager ce propos, figurons-nous un instant un combat de boxe sur le ring. Le boxeur qui esquive se tient à distance de son adversaire et celui-ci ne peut l’atteindre. Mais il arrive aussi que, fatigué, il s’approche au contraire et se serre dans les bras de son adversaire. De nouveau celui-ci ne peut plus frapper et l’arbitre est obligé de séparer les combattants. La distance juste, c’est la longueur de l’allonge, la longueur de bras des challengers, ni trop près, ni trop loin.
Le yogi en appui sur les bras se donne pour tâche de se tenir à distance du sol, ni trop, ni trop peu. Et cette distance, pour être et rester juste, exige de lui un effort soutenu. Cet effort est un engagement de tout son être, il est une application dans ce cas particulier d’un cas de figure très général: les êtres et les objets avec lesquels je suis en relation doivent être tenus à la distance juste. Trop près, c’est la confusion et le manque de liberté ; trop loin, la relation se distend et se perd, je reste dans ma solitude. L’art de la relation juste, c’est l’art de la distance juste.
Pour trouver la distance juste, il est absolument nécessaire de garder le contact. Les arts martiaux nous offrent d’excellents exercices pour maintenir un contact dans lequel on ne saisit pas et on n’est pas saisi. Si mes mains se refermaient sur la prise de mon partenaire, je ne pourrais plus le lâcher sans risquer de prendre un coup et par conséquent je deviendrais prisonnier de ma prise. Mais si je maintiens un contact dans lequel je ne saisis pas, je contrôle la situation tout en conservant ma liberté de mouvement.

Belle pratique . Prenez soin de vous 😊🌙☀️


Mahâ mudra : le grand geste

En ces temps difficiles et favorables à la peur, aux craintes, à la panique, ne laissons pas s’éparpiller PRANA ( l’énergie vitale) qui nous habite, et soyons responsables , tous, pour les autres, pour soi . . . ☀️🙏

L’éclairage de Boris TATZKY sur cette posture particulièrement efficace dans le véhicule et la fixation des énergies.

Du sanskrit Maha : Grand, noble, prestigieux – Mudra: Scellement, sceau


💫Au sein des innombrables postures du Hatha-Yoga, quelques unes d’entre-elles présentent un intérêt exceptionnel. C’est le cas notamment de celles qui portent le nom de Mudrâ (sceau). Elles ont la particularité de proposer des actions très efficaces sur le contrôle des énergies vitales du pratiquant et sur les processus d’éveil d’une pleine conscience, qui jusque là, sommeillait en nous. (Kundalinî)

💫C’est le cas de Mâhamudrâ, dont le propos est de permettre, grâce à l’utilisation de certaines fixations intérieures (bandha), de développer la concentration et de stabiliser le souffle et l’énergie vitale dans le corps. Cette posture est également présentée comme un moyen salvateur qui par sa pratique régulière réduit progressivement les tensions mentales et développe des capacités psychiques.

Son étymologie vient de Mahâ qui signifie grand, noble et de Mudrâ qui peut se traduire par sceau, geste, signe et aussi matrice.

Références aux textes :

Cette posture est mentionnée dans les textes fondamentaux du Hatha-Yoga, notamment la Hatha-Yoga-Pradîpikâ (III-10). Grâce à la traduction de Tara Michaël, voici des extraits de la présentation de cette posture dans la Pradîpikâ :

« Pressant le talon du pied gauche contre le périnée et allongeant face à soi la jambe droite, on doit tenir fermement le pied droit avec les deux mains. Ayant fermé la gorge par le Jalandhara bandha, on doit maintenir l’énergie dans une course ascendante. Ainsi la conscience/énergie qui était lovée (Kundalinî) devient éveillée. Les grandes causes de souffrance, à commencer par la peur de la mort, sont détruites par cette Mudrâ ».

Symbolique :

Attention, Mahâmudrâ est une pratique majeure . Elle figure parmi les dix Mudrâ, décrits dans la Hatha-Yoga Pradîpikã, consacrées à l’éveil de la conscience/énergie. Elle permet de sceller le souffle et la vigilance à l’intérieur du corps, tout en stimulant la grande circulation des énergies du bas du corps vers le haut, du périnée jusqu’au sommet du crâne.

De prime abord, elle est une posture d’étirement de la colonne vertébrale qui demande une technique précise et rigoureuse. Sa pratique requiert le contrôle conjoint des trois principales fixations de l’attention dans le corps : Mûla bandha, la fixation de la racine, Uddîyâna bandha, l’envol viscéral et Jâlandhara bandha, la fixation de la gorge. Ces bandha doivent être associés à une parfaite maîtrise du souffle. C’est grâce à cette synergie qu’il y a une très forte poussée intérieure de l’énergie vitale du bassin vers le cerveau, symbolisant le passage de la conscience depuis notre monde physique vers l’éveil au monde spirituel, en traversant l’alignement de tous les chakra, les centres de l’énergie vitale.

Nous retrouvons également une recherche d’équilibre des polarités symbolisées par le couple Lune/Soleil et qui représentent toutes nos dualités physiques et énergétiques, notamment les aspects féminins et masculins présents en chacun de nous. Tout ceci fait de Mahâmudrâ une attitude particulièrement complexe et efficace. La conjonction précise de ces différents éléments crée les conditions d’une profonde concentration qui recentre toutes les énergies du pratiquant. Elle est particulièrement réputée pour favoriser le développement des facultés de vigilance et d’acuité de conscience.

Ses bienfaits dans le corps physique :

Au niveau du corps d’énergie, elle purifie le réseau de tous les nadis ( canaux d’énergie) , elle équilibre le côté solaire ( Pingala, à droite) et le côté lunaire ( Ida , à gauche ) .

La pratique de Maha Mudra permet une action sur tous les muscles étayant la colonne vertébrale, libérant les nerfs s’insérant à tous les niveaux. Elle assouplit l’articulation coxo-fémorale, les genoux, elle développe la légèreté du corps, elle tonifie les organes abdominaux, les reins, les glandes surrénales, elle améliore la digestion, elle assure la clarté de la pensée.

 » Ce qui caractérise l’acte juste c’est un acte totalement adapté à une situation donnée, qui ne lèse ni celui qui l’accomplit ni celui à qui il s’adresse et qui n’attend pas de récompense  » ( KRISHNAMURTI)

Prenez soin de vous et de vos proches 💕🙏

Sarvanghasana

✨Les postures d’inversion ont de multiples bienfaits.

On dit d’une posture qu’elle est inversée dès lors que la tête est plus basse que le coeur. Dès  que la tête se retrouve vers le bas, le sang circule différemment, aidé par la gravité, sa circulation est facilitée, les jambes sont allégées, avec un apport d’oxygène accru au cerveau , cet organe étant très demandeur.

« Sarvangasana est la mère de tous les Asanas » – BKS Iyengar

Sarvangasana est la posture de tout le corps.

Du sanskrit : Sarva : tout – Anga : corps – Asana : posture.
En occident cette posture reçoit l’appellation de “la chandelle” qui symbolise bien une tenue et une justesse de tout le corps. On peut imaginer que la flamme de la chandelle représente l’énergie qui circule.

✨Cet asana tend à faire régner l’harmonie et la joie dans le corps. Elle exprime l’équilibre parfait du corps, la paix de l’esprit et la spiritualité de l’âme réalisée dans le corps. La Conscience et le Prâna s’écoulent donc plus vite vers le cerveau. Habituellement, la force de gravitation attire spontanément tous les liquides du corps vers la partie inférieure. En inversant le corps, tous les fluides refluent vers la tête. Cette posture permet de réorienter les énergies des chakras inférieurs vers les chakras supérieurs.

💫Effets physiologiques :

Sarvāṅgāsana stimule et masse la thyroïde, équilibre le système glandulaire, nerveux, digestif, et circulatoire. L’ afflux sanguin étant activé vers le cerveau, cette posture crée un rafraîchissement cérébral. Véritable traitement contre la constipation, les hémorroïdes, elle favorise le retour veineux et soulage les jambes lourdes. Elle crée l’équilibre pondéral . Elle fortifie la nuque (si elle est bien pratiquée). Elle tonifie l’abdomen, les organes génitaux et la colonne vertébrale. Stimulante en début de journée, elle est apaisante en fin de journée de par l’allègement des jambes. Elle a un grand pouvoir pour améliorer les facultés mentales (mémoire, concentration).

💫Effets spirituels :
Pratiquée régulièrement avec des temps conséquents, elle active les chakras du crâne. Elle développe la mémoire « très « ancienne, et les facultés de conscience supérieure. En effet, en raison de l’inversion du corps, la conscience s’écoule dans le corps, et n’est pas gaspillée comme elle l’est habituellement par les organes des sens.

💫Effets psychologiques :
L’inversion du corps n’étant pas une position habituelle, cette posture demande un sens de l’équilibre. Voir le monde la tête en bas peut créer une inquiétude, qui une fois maîtrisée, donnera plus de confiance en soi et la nécessité de lâcher-prise dans une situation d’inconfort apparent. C’est une posture qui implique d’infléchir la volonté. Prendre cette position inhabituelle du corps peut nous amener à réfléchir à ce nouvel inconfort, à cette notion d’impermanence de notre sécurité quotidienne , et vue la situation actuelle elle sera la bienvenue. Elle nous oblige à plus de vigilance mentale, mais aussi, si elle est bien maîtrisée, à nous entraîner à être prêt pour «l’extra-ordinaire». Cette faculté révélée dans la posture peut devenir une faculté d’adaptation dans la vie courante. C’est aussi s’affranchir de la nature instable de l’air et le fixer dans un état d’équilibre. Cela rendra considérablement le corps plus léger et un mental souple. Les épaules et nos trapèzes sont les lieux des tensions habituelles. Nos trapèzes sont très souvent en position haute et contracturés. Le poids de la posture sur eux peut nous faire prendre conscience de cette attitude permanente de tension. Paradoxalement, la posture nécessite de les lâcher, pour mieux s’établir dans une stabilité agréable. Là est un des buts de l’Āsana.

 

Namasté . Prenez soin de vous et de vos proches 🙏 💕


 

Adho Mukha Svanasana

C’est une posture connue et pratiquée dès l’apprentissage du yoga ( on la trouve dans la salutation au soleil, la salutation à la lune), mais on y revient , souvent et régulièrement , elle fait partie des postures « phare » du hatha yoga.

 

 

✨Cette posture d’inversion , bien connue des pratiquants de yoga dès les premières séances, a de nombreux bénéfices, physiques et émotionnels.

✨En plus de permettre un étirement complet du corps, Adho Mukha Svanasana permet de lâcher-prise, de « déposer le mental à la Terre », de s’ancrer fermement avec les mains et les pieds tout en étirant la colonne vers le Ciel. L’égo se dépose, et accepte d’être guidé en douceur.

✨Adho Mukha Svanasana est essentielle, elle favorise l’ouverture du dos, l’étirement de l’arrière des jambes et permet un travail en profondeur de détente du diaphragme. L’un de ses principes fondamentaux est d’induire simultanément l’étirement et le relâchement du diaphragme, deux mouvements qui permettent de trouver une vraie détente.

✨Elle dynamise le corps, renforce et détend la colonne vertébrale et notamment le bas du dos. Elle participe au renforcement musculaire des dorsaux, des jambes et cuisses en agissant sur les ischio-jambiers et les mollets. Elle engage les hanches et le bassin.

✨Elle favorise,  avec une respiration lente et profonde,  l’ouverture des épaules et de la poitrine, en libérant l’espace pour les poumons. Elle assouplit les poignets, les mains, les bras, les épaules, les pieds et les chevilles. Elle améliore la digestion.

✨Parce que c’est une posture inversée, ( le nombril est au dessus du coeur) tête en bas, elle favorise la circulation sanguine en irrigant le cerveau, contribuant à l’amélioration de la mémoire et de la concentration. Elle soulage les maux de tête et la fatigue.

✨De plus, la posture tête en bas permet de relâcher la tête, ce que nous ne faisons pas souvent quand nous sommes dans notre verticalité, elle ralentit le rythme cardiaque ce qui a en général pour effet d’apaiser le mental, de régénérer, en les irriguant, les cellules du cerveau.

💫 Pour résumer ses bienfaits

.Dynamise le corps, tonifie et détend la colonne vertébrale et le bas du dos (corrige les dos ronds)
.Renforce les muscles dorsaux, des bras, des jambes et cuisses
.Etire l’arrière des cuisses et les mollets
.Fait travailler les hanches et le bassin
.Ouvre les épaules et la poitrine
.Détend la nuque
.Assouplit les mains, bras, épaules, pieds et chevilles
.Prévient des mauvaises positions des disques intervertébraux.
.Améliore la capacité respiratoire (ouverture de la cage thoracique)
.Excellent en cas de sinusite
.Fortifie le cœur
.Améliore la digestion, notamment associées avec Uddiyana Bandha
.Augmente la circulation sanguine avec irrigation du cerveau (très bon pour les adolescents et les personnes qui étudient !)
.Ralentit le rythme cardiaque
.Apaise le système nerveux
.Combat la nervosité
.Favorise le sommeil
.Aide à s’intérioriser, se centrer
💫 Les contre-indications

.Pression artérielle élevée et/ou non contrôlée
.Inflammation des yeux
.Blessure récente ou inflammation à l’épaule, coude, poignet, cheville
.Syndrome du canal carpien
.Maux de tête

Namasté Yoginis et Yogis , prenez soin de vous et de vos proches dans cette période tourmentée 💕


 

Etre Toi 🙏

Un texte tellement en adéquation avec la situation que nous vivons en ce moment , confinés que nous sommes . Alors, profitons de ce moment, dans l’émerveillement de l’instant présent , de l’ici et maintenant, respirer profondément ,. . . inspir, . . .expir . Soyons bienveillants envers nous mêmes.

« Laisse opérer le changement en Toi,
Changer le Monde commence par Toi.
Quand tes blessures anciennes font surface
tu résistes, tu te débats de peur de souffrir à nouveau
même si tu ne sais plus de quoi.

Reconnais ta peur, ouvre lui tes bras
regarde la dans les yeux et vois,
ressens comme les choses changent en Toi :
les émotions en mouvement
les croyances en évaporation.

Sens comme la lumière  descend en Toi
vers des endroits scellés
vers des mémoires enfouies, oubliées
vers qui tu es au fond de Toi
une libération, une connexion puis une paix remontent.

Regarde le monde autrement, du centre de toi même
ouvre les yeux sur ce qui es Toi
vers la beauté qui y règne
vers l’amour qui y habite.
Ressens profondément le mouvement de paix
qui se propage en Toi
qui t’inonde d’Amour
qui fait circuler ta Lumière
qui diffuse , qui rayonne.

Etre de plus en plus Toi influence les autres autour de toi,
ton rayonnement les illumine davantage quand ils sont prêts, ou les fait fuir quand se voir est encore trop douloureux pour eux.

Et si tu regardes bien, eux aussi te montreront ce que tu as à voir,
ce que tu remarques c’est ce qui peut t’enseigner
ce dont tu prends conscience peut changer
ce que tu acceptes peut -être lâché, guidé pas à pas pour être Toi. »

(auteur inconnu)

Prenez soin de vous 💫 ☀️ 🌙 💕


Je choisis de prendre du temps 💫

 

Une période compliquée , inédite, confinée . . Et si je décidais de prendre du temps pour moi 💕


Je choisis de prendre du temps pour moi ( Jacques Salomé)
« Je chois de prendre du temps pour moi.
Sur les multiples et rapides chemins de ma vie
je m’arrête quelques instants.

J’écoute mes silences et mes tumultes,
J’écoute ce qui se vit, ce qui s’oublie, ce qui se combat aussi dans mon corps.
Mes émotions cachées, mes peurs secrètes, mes désespoirs à vif, mes désirs torrents, mes colères tempêtes.
Je laisse monter en moi tous ces possibles doux et fragiles, violents et forts, timides ou enflammés.
J’ai de l’attention pour chacun aimés ou maltraités.
Je leur fais une place, j’écoute ce qu’ils me disent, d’où ils viennent, à qui ils s’adressent.
Je m’accorde le temps nécessaire à cette écoute.
Peut-être un souvenir prendra t’il sens!
Peut-être un lien se fera t’il !
Peut-être une rencontre s’ouvrira t’elle !
Peut-être comprendrais je enfin comment je reproduis des situations qui m’aliènent , des souffrances qui me blessent!
Peut-être vais je découvrir des richesses en moi , camouflées derrière l’écran de mes interdits, de mes refus!
Peut-être vais je simplement apprendre à me mettre à l’écoute du meilleur de moi.
Et . . . je me rencontre  »

. »

Prenez soin de vous 💫 💕


Coronavirus: Et si nous apprenions à prendre soin de Nous, des Autres 💫💙

🌍🌙☀️💫💙 🌍🌙☀️💫💙

Coronavirus :

Par Raffaele MORELLI, psychiatre et psychothérapeute italien


« Je crois que le cosmos a sa façon de rééquilibrer les choses et ses lois, quand celles-ci viennent à être trop bouleversées.
Le moment que nous vivons, plein d’anomalies et de paradoxes, fait réfléchir…
Dans une phase où le changement climatique, causé par les désastres environnementaux, a atteint des niveaux inquiétants.
D’abord la Chine, puis tant d’autres pays, sont contraints au blocage ; l’économie s’écroule, mais la pollution diminue de manière considérable.
L’air s’améliore ; on utilise un masque, mais on respire…
Dans un moment historique où, partout dans le monde, se réactivent certaines idéologies et politiques discriminatoires, rappelant avec force un passé mesquin, un virus arrive, qui nous fait expérimenter que, en un instant, nous pouvons nous aussi devenir les discriminés, les ségrégués, ceux qu’on bloquent aux frontières, qui amènent les maladies.
Même si nous n’y sommes pour rien.
Même si nous sommes blancs, occidentaux, et que nous voyageons en première classe complexe de toute puissance)
Dans une société fondée sur la productivité et la consommation, dans laquelle nous courons tous 14 heures par jour après on ne sait pas bien pourquoi, sans samedi ni dimanche, sans plus de pause dans le calendrier, tout à coup, le «stop» arrive.
Tous à l’arrêt, à la maison, pendant des jours et des jours.
À faire le compte d’un temps dont nous avons perdu la valeur, dès qu’il n’est plus mesurable en argent, en profit.
Sait-on seulement encore quoi en faire ?
Dans une période où l’éducation de nos propres enfants, par la force des choses, est souvent déléguée à des figures et institutions diverses, le virus ferme les écoles et nous oblige à trouver des solutions alternatives, à réunir les mamans et les papas avec leurs propres enfants.
Il nous oblige à refaire une « famille ».
Dans une dimension où les relations, la communication, la sociabilité, se jouent essentiellement dans ce non-espace du virtuel des réseaux sociaux, nous donnant l’illusion de la proximité, le virus nous enlève la proximité, celle qui est bien réelle : personne ne doit se toucher, pas de baisers, pas d’embrassades, de la distance, dans le froid du non-contact.
Depuis quand avons-nous pris pour acquis ces gestes et leur signification ?
Dans un climat social où penser à soi est devenu la règle, le virus nous envoie un message clair : la seule manière de nous en sortir, c’est la réciprocité, le sens de l’appartenance, la communauté, se sentir faire partie de quelque chose de plus grand, dont il faut prendre soin, et qui peut prendre soin de nous.
La responsabilité partagée, sentir que de nos actions dépendent, non pas seulement notre propre sort, mais du sort des autres, de tous ceux qui nous entourent. Et que nous dépendons d’eux.
Alors, si nous arrêtons la « chasse aux sorcières », de nous demander à qui la faute et pourquoi tout ça est arrivé, pour nous interroger plutôt sur ce que nous pouvons apprendre, je crois que nous avons tous beaucoup de matière à réflexion et à agir.
Parce qu’avec le cosmos et ses lois, de manière évidente, nous avons une dette excessive.
Il nous le rappelle au prix fort, avec un virus. »

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Corps subtils , énergétiques de quoi parle t’on

Il est rare que je partage un article , mais celui-ci est très intéressant pour expliquer et comprendre les corps subtils . Il est paru dans « ESPRIT YOGA » du 27/02/2020 .

« Qu’est-ce que le corps subtil ? Selon la sagesse indienne, il s’agit d’une couche d’énergie qui recouvre le Soi. La compréhension profonde de la vie propose des réponses pour appréhender cette notion de corps subtil qui nous vient d’Orient. L’accès à la dimension invisible et subtil rebattrait les cartes de notre existence, en nous conduisant vers plus de bonheur et de santé.

Le corps subtil d’Adi Shankara (788-820) à Deepak Chopra

Adi Shankara a été l’un des enseignants les plus influents de la philosophie du yoga et des Veda. Par son analyse des couches de vie qui masquent l’essence, le Soi, il renouvela la science védique. Il nous lègue : « Le Soi est recouvert par les cinq gaines, elles-mêmes causées par le pouvoir d’ignorance… Connais le Soi, qui est distinct du corps et de toute forme, comme une tige d’herbe dans ses fourreaux foliacés… L’aspirant avisé doit s’appliquer à la discrimination (viveka) entre le Soi et le non-Soi. »

Pourquoi chercher à analyser cet amas d’énergie qui constitue l’individu ? A la racine de la distinction des couches d’énergie, il y a un dessein : dépasser l’illusion des agrégats du non-Soi, pour embrasser le Soi, seule Réalité absolue. Un moyen, selon Adi Shankara, de dépasser la souffrance enracinée dans le monde des phénomènes impermanents.

Le Dr Deepak Chopra se réfère aux enseignements d’Adi Shankar. Selon lui, le sage distinguait ainsi trois corps : le corps physique, le corps subtil et le corps causal. Le corps subtil est lui-même composé d’enveloppes secondaires :

.Manomaya Kosha : le corps mental qui stocke nos impressions sensorielles. Les expériences des sens sont gravées dans cette couche d’énergie. Le mental peut traverser différents niveaux de conscience et les usages des sens évoluent en conséquences.

.Buddhimaya Kosha : l’intellect, la dimension de l’esprit qui choisit. Cette enveloppe rassemble les informations fondées sur les croyances et les sentiments pour en déduire une décision. Dans le yoga, la fonction ultime de cette couche énergétique est la capacité à distinguer le réel et l’irréel.

.Ahankara : « ce qui forme le Je », l’ego, c’est ce que l’on veut projeter vers soi et vers le monde. Il est constitué de nos identifications à notre rôle, notre position sociale, nos biens matériels, notre identité dans la société.

Se retrouver dans les nuances du corps subtil exposé par la philosophie indienne n’est pas toujours simple.

Or, les enseignements du yoga ont conduit à une évolution de ce classement qui inclut maintenant dans le corps subtil, le Pranayama Kosha, qui est le corps de l’énergie vitale, du souffle de vie. Une enveloppe originellement classée dans le corps physique par Adi Shankara, l’énergie vitale étant intimement reliée aux organes vitaux. Enfin, Buddhimaya Kosha et Ahankara ont été regroupés sous une appellation commune, Vijnanamaya kosha, le ressenti de l’individualité.

Aujourd’hui investigué par les sciences quantiques, ce champ d’énergie conduit à de nombreuses théories modernes telles que le pouvoir de l’intention. Le Dr Nathalie Geetha Babouraj, médecin spécialisée dans la prévention et créatrice de l’Institut de Santé Intégrative nous éclaire sur ces enveloppes énergétiques explique-t-elle :

« A mes publics médecins ou scientifique, je dis que les corps subtils, ou énergétiques, sont en fait ce que nous sommes capables de ressentir. A l’intérieur de nous. Comme à l’extérieur de nous. Grâce à notre système nerveux sensitif, sensoriel et autonome. Nous connaissons bien le corps physique en médecine, et nous pouvons le conceptualiser à travers le système nerveux moteur, celui de l’action. Nous concevons aussi la psyché, avec notre corps mental, et le système nerveux analytique ». Le Docteur Babouraj nous explique que notre corps physique est pourvu des outils nécessaires au ressenti du corps subtil. Un postulat qui bouleverse le champ d’application de la médecine. Car elle va plus loin : « nous ne sommes pas qu’un corps avec une tête. Nous sommes beaucoup plus variés que cela. Et la physique quantique va dans ce sens. A l’échelle de l’infiniment petit, comme de l’infiniment grand, nous serions information et énergies qui circulent. ».

Marie-France Bel, auteure de l’ouvrage « Corps subtils – science et médecine », adopte un point de vue qui corrobore les propos du Dr Boubaraj. Selon elle, la physique, en découvrant le concept de vide quantique, décloisonne le champ de la science. Et si aucune conclusion scientifique n’a été pour l’heure pleinement plébiscitée en faveur d’une conscience universelle, animant l’énergie et la matière de l’infiniment grand à l’infiniment petit, la croisée des chemins entre science objective et sagesse ancestrale semble de plus en plus proche.

Cette ouverture trouve tout son sens au sein de la médecine qui, malgré un cadre législatif ferme, s’octroie quelques accointances avec les thérapies énergétiques. Des coupeurs de feu convoqués dans les hôpitaux pour soulager les grands brulés, des maitres reiki qui viennent à bout de douleurs chroniques, des rituels chamaniques pour aider des individus atteints de pathologie psychiatriques, sans parler de l’acupuncture et du yoga thérapeutique, prescris par le corps médical comme remèdes à divers maux. Que les sceptiques ouvrent grand leurs yeux, un vent de coopération entre médecine moderne et guérison par l’énergie commence à souffler. Et pour cause, la maladie physique serait le symptôme final d’un déséquilibre énergétique.

Toutes les maladies prennent racine dans le corps subtil

Au regard de l’Ayurveda, la maladie prend racine dans le monde subtil, par une imprégnation du corps causal, ou un déséquilibre du corps subtil. Une approche que la médecine moderne reconnaît à travers la notion de somatisation.

Le Dr Babouraj le confirme : « Dans les sagesses anciennes, tout être humain est supposé être en bonne santé. La maladie, si elle apparait, serait là pour lui indiquer un déséquilibre. En Ayurveda, le corps le plus essentiel, c’est l’âme. Quand nous nous éloignons de notre chemin d’âme, nous allons créer un déséquilibre. Qui va se ressentir par un coup de mou, une sensation de déconnexion globale. Puis ce déséquilibre va se propager dans le corps que j’appelle « expérimental » ou des ressources (vijnamayakosha). La personne va se sentir de plus en plus à l’étroit avec une perte de sens, des difficultés à rebondir sur les résistances de la vie, voire du stress chronique… Puis cela se manifeste dans le corps mental avec des ruminations automatiques, des pensées négatives en boucles ». C’est à ce moment qu’intervient le corps énergétique car c’est dans cet espace que se trouvent les fameux troubles psychosomatiques énergétiques en médecine.

« On ne sait pas trop ce que la personne a, poursuit le Dr Babouraj, tous les examens sont normaux. Pourtant le tableau clinique n’est pas à la forme. Et quelques mois après apparaissent des symptômes qui cette fois seront mesurables, quantifiables, et là seulement on lancera une prise en charge avec bilans et propositions de traitement. Mais on aura perdu plusieurs semaines voire mois ou années, en fonction de degré d’adaptation à la survie de la personne. Aujourd’hui, je pense que toute maladie a une origine psychosomatique. Oui, même une entorse de cheville, à priori purement physique. »

Les actes manqués relèveraient de ces rendez-vous ratés entre l’essence de l’être et sa forme. Qui n’a jamais vécu cette chute qui empêche l’aboutissement d’un voyage indésirable ? Et cette maladie qui survient alors que la pression professionnelle augmente et qu’une partie de nous a juste envie de tout laisser tomber ? Toutes ces manifestations dans le corps physique, viennent d’une dissonance entre les différents niveaux d’existence.

Fabien, aujourd’hui guide de randonnée et pratiquant assidu de yoga témoigne : « je ne m’écoutais pas vraiment, enfin pas les bons messages. Je m’obstinais à suivre une voie professionnelle qui m’amenait un grand confort financier, mais je me sentais de plus en plus fatigué, déprimé, avec la sensation de nager à contre-courant. Puis j’ai eu des petits rhumes, puis des angines, des infections des bronches, et tout ça prenait de plus en plus de temps à être soigné. Enfin, j’avais des tremblements en voiture avant d’aller travailler, des palpitations et mon médecin m’a arrêté soupçonnant un début de burn-out. J’ai vite réagi, guidé par ma prof de méditation. Et je me suis formé et j’ai changé de voie professionnelle afin d’accomplir un rêve de gosse même si ça allait déplaire à mon entourage. Depuis, tout semble être rentré dans l’ordre, j’ai retrouvé ma vitalité. Cette réalité du déséquilibre énergétique aura été très tangible pour moi. »

Vers la compréhension spirituelle de l’existence : un chemin intimement lié au corps subtil

L’intégration de la notion de corps subtil dans le quotidien conduit inexorablement à poser un regard spirituel sur le monde. Armanda Dos Santos est consultante en Ayurveda et professeure de kundalini yoga : selon elle, « la santé, l’équilibre physique, physiologique et psychique de l’individu est dépendant de l’harmonie entre son enveloppe grossière (le corps physique) et ses enveloppes suprasensibles, non perceptibles, qu’on appellera aussi « corps subtils », corps éthérique, corps astral, corps causal, chakras, centre Hara, kundalinî… et qui sont parcourus par des courants d’énergie, comme les nâdî en yoga, les Marmas en Ayurveda ou les Méridiens en acupuncture. »

Elle explique : « Je dirais ici que notre « développement spirituel » serait peut être la facilité, la maturité, la sagesse, dont on fait preuve pour faire face aux divers aspects de nous-mêmes (les enveloppes subtiles), à les améliorer s’il le faut, à les dompter si besoin… ou à juste les accueillir avec bienveillance et lâcher-prise lorsqu’on n’a toujours pas trouvé les clés pour les surmonter. Ces différents corps, sont interconnectés, et sont autant de couches, comme des peaux d’oignon, interdépendantes les unes des autres. Dans ces couches sont stockées des informations, des mémoires, de cette incarnation et de nos vies passées, de nos lignées maternelles et paternelles. Ce sont par conséquent des corps, des points chargés d’histoire, qui restent encore un profond mystère pour les espèces que nous sommes, et qui sommes-nous, au final, pour comprendre tout ce qu’ils représentent, tout ce qu’ils ont à nous enseigner, comment ils fonctionnent, s’influencent… c’est un grand mystère et une quête infinie ! »

Le chemin intérieur débute quand on émet le souhait de se connaître soi-même et de rencontrer tous les aspects de notre individualité. Appréhender puis maîtriser le corps subtil à travers la maitrise de la parole, de la pensée et du souffle permet de reprendre, progressivement, la responsabilité de qui nous sommes. C’est une démarche qui s’inscrit à l’échelle d’une vie entière.

Emilie, professeur de Hatha Yoga témoigne : « la prise en compte de mon champ d’énergie est devenue une évidence pour moi, dans ma pratique et dans ma vie de tous les jours. Agir, parler, penser avec cette conscience de ma globalité me rend partie-prenante de ma vie. Tout me paraît plus intense et plus vrai. Mes expériences de vie sont vécues depuis un point de vue plus large. Et surtout, j’ai plus d’intuition. » Mais alors, comment faire pour tourner son attention vers l’énergie subtile ?

« Nous, les femmes avons un trésor à revisiter en termes d’écologie intérieure de nos énergies »

« Nous, êtres humains, faisons partie intégrante de la nature. La nature est capable de s’auto-régénérer en permanence, à travers les cycles de la vie. C’est simple. Soit l’humain se coupe de la nature et il sera en sur-vie. Soit il décide de ré-intégrer sa part de nature à l’intérieur de soi et il sera en vie. Et il pourra réaliser son plein potentiel. Je pense que nous les femmes avons un trésor à revisiter en termes d’écologie intérieure de nos énergies. Nos cycles. Loin d’être une tare, ils sont notre véritable boussole intérieure pour préserver nos énergies, et savoir à quels moments être dans l’action et à quels moments être dans la régénération  » explique Nathalie Geetha Babouraj.

Ce qui compte est la qualité de présence et la consience avec laquelle on pratique

Il n’y a pas de solution miracle et se référer aux enseignements qui traversent les siècles semble être un choix pertinent. Pour Armanda Dos Santos, « les méthodes, protocoles, dépendent de ce que chacun est capable de pratiquer, de ce qui fait sens à la Nature de chacun : cela peut être à travers une pratique intensive de Yoga, de pranayama, à travers l’alimentation, à travers le chant de mantras… mais aussi à travers la danse, le jardinage, la marche, le silence… A mon sens, ce n’est pas tant la « pratique » ou la méthode choisie, mais la qualité de présence et la conscience avec laquelle on y est pendant la pratique. »

Sarah Leclerc .

Namaste.